Un Site = un investissement !

Avoir et utiliser un site Internet, cela correspond à un investissement, in fine assez important :
- un hébergement et un nom de domaine, à renouveler régulièrement,
- un contenu (textes, documents joints et iconographie) correspondant à un très important temps de saisie,
- un design de présentation et d’apparence graphique (le "look" du site),
- un moteur de gestion et d’édition, le CMS, avec la formation et l’expérience acquise par la pratique des éditeurs et webmestres,
- sans oublier un référencement et une notoriété auprès des utilisateurs.

Estimons rapidement quelques ordres de grandeur des couts réels investis dans ces différents postes de dépense, au-delà de l’achat d’un site : quelques indications sont bien fournies, mais sans pouvoir préciser la qualité du travail, et donc c’est à chaque responsable de site d’évaluer [1] ces coûts, pour que son choix d’investir soit pérenne.

Article publié le 19 juin 2014, et actualisé en août 2022

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Attention, cette page est encore en  

Dans l’énumération ci-dessus, certains postes correspondent à des prestations extérieures faciles à identifier en comptabilité, mais la valorisation d’utilité réelle de votre site (sa valeur d’usage) comprend bien d’autres investissements temps, à valoriser et à estimer lors d’un changement.

 Domaine et hébergement

Sauf pour des sites intranet privés, la visibilité sur le Net passe par un nom de domaine ("NDD" à acheter, et renouveler annuellement auprès d’un registrar), ’marque’ qui permettra d’identifier, et de retrouver votre site sur le Web : selon les revendeurs, ce service (sous-traité à des organismes internationaux pour quelques dollars annuels) est facturé au client final à des montants très variables [2]....dépassant parfois la centaine d’euros chaque année, hors hébergement : il vous faudra bien sur veiller à être effectivement propriétaire identifié de votre nom de domaine, pour en garder la maitrise meme en cas de changement de prestataires [3].

Nom de domaine (français) : montant moyen de l’ordre de 10 € / an [4]

N.B. : Il faut également tenir compte du "prix de marque" d’un site Internet, pour une marque commerciale, une appellation, ou pour une ville(cf. le cas de Laguiole).

Car l’hébergement (entendre : la location d’un espace sur un serveur Web accessible par ce nom de domaine) représente un second coût indispensable, parfois indissociable du précédent selon le prestataire ou sous-traitant concerné.
Ce second poste d’investissement initial, peut varier dans de très grandes phases, depuis les hébergements mutualisés, gratuits (pour tous publics, ou réservés à certaines associations ou groupes professionnels..) jusqu’aux prestations dédiées, spécialisées hautes performances/haute disponibilité pour des sites sensibles à fort trafic : les critères de sélection et de différentiation seront très nombreux, et nécessiteraient -au moins- de longs developpements... [5] sans oublier les possibilités dé sauvegarde et récupération des données investies : voir ci-dessous.

Hebergement (mensuel) mutualisé classique : montant moyen 30 à 300 € / ans

 L’outil support (CMS ?)

Ce point est trop souvent totalement "oublié" : or l’évolution des outils et des potentialités informatiques sur les 25 ans que compte l’informatique Web montre une incompréhension (bien naturelle) des conséquences à long terme d’un chix rarement explicite.
Soyons clair ! Aucun site Web n’est plus développé depuis l’hébergement natif en codage informatique basique, mais avec des Framework, des CMS ou progiciels publics ou privatifs, qui conditionnent tant la facilité d’usage (ergonomie et fonctionnalités) que la pérennité [6] et l’évolutivité [7], sans oublier la propriété [8] ou Ju et la possession par récupération ré-utilisable des données sous forme informatique par l’auteur initial du site [9].

 Mise en place et installation du site Internet

Selon le type de site, le webmestre en charge de la réalisation du site devra déployer un processus informatique d’intégration graphique, d’un système de gestion, des diverses mises en places de facilités d’interactivité, recherche et interactions, souvent intégrées dans un moteur de CMS plus ou moins propriétaire ou adapté...
- pour le prestataire, on doit évidemment rentabiliser le coût de programmation du moteur, ou au moins l’investissement temps de formation à l’usage d’un moteur libre.
- pour l’utilisateur (rédacteur/webmestre) : le moteur propose un outil d’edition (le "traitement de texte" de ce site Web), auquel il faudra se former... et recommencer la formation si le site change de moteur CMS..

Chaque site voit un peu de temps passé à cette activité typiquement informatique (une journée), sauf pour la mise en place d’outils de présentation des données ou d’interactivité plus spécifiques, qui relèvent du développement informatique spécifique..

 Charte graphique et intégration

Cette prestation est au cœur du travail de prestation et mise en place d’un site Internet : mais elle est souvent confondue dans les devis, avec les deux autres ( mise en place et contenu), rendant l’analyse difficile.
En fait, il faudra distinguer plusieurs volets :
- la charte graphique : définie par un infographiste spécialisé, une maquette graphique est créée ex-nihilo pour de nouvelle structures, ou dérivée d’une charte papier existente, avec peut-etre la création d’un logo : cela peut se traduire par la fourniture d’images globales de pages exemples du site. (au format .PSD de PhotoShop).
Très (trop ?) souvent, la demande de devis pour un site exige la présentation d’une ou plusieurs maquettes graphiques, avant achat : ce travail est donc effectué "gratuitement" par l’agence, quand il n’est pas simplement "volé" à une autre présentation [10]
- le logo : un cas particulier du précédent, souvent construit selon plusieurs échanges (les montants démarrent raisonnablement à 1000 €, jusqu’à...).
- l’ergonomie de navigation : cette étude se borne le plus souvent à définir une, voire deux, structure(s) de menu principal, qui reprend une typologie de rangement des articles en rubriques, alors que devrait être privilégié les facilites de navigation entre informations recherchées pour le visiteur ; exception (qui confirme la règle de banalité), les CMS modernes intègrent un moteur de recherche automatisé sans surcout : mais
- l’intégration graphique : c’est le véritable travail de codage des agences Web, qui transforment la maquette .PSD obtenue plus haut, en gabarits de pages en CSS/HTML, avec traitement des images d’illustration : travail moins créatif que le précédent (normalement ;-( ? ), mais indispensable et souvent négligé.

Normalement seul ce poste -ensemble graphique- devrait être revu pour un changement de site, du moins à périmètre constant : mais force est de constater que ce n’est pas toujours le cas ; et cela n’induirait pas une baisse des tarifs, car la charge de travail correspondante est quasi-incompressible  !

 Le contenu : textes, documents et iconographie

Le texte présenté par votre site Web, est la matière essentielle, communiquée à vos visiteurs : si ce contenu rédactionnel est presque toujours récupérable par aspiration externe du site existant, il est beaucoup moins facile de ré-utiliser [11] ce contenu lors d’une migration ou d’un changement de site...
Le temps investi à créer et saisir ce contenu est essentiel : Sites Web : statiques ou dynamiques ?
- pour un site statique, c’est souvent un coût initial -donc chiffrable- de saisie par un prestataire, mais il ne faut pas oublier le temps passé à collationner des sources et rédaction Web dans la structure..
- pour un site dynamique, c’est une tâche de fonctionnement récurrente dans l’entreprise, confiée à des communicants plus ou moins spécialisés, nécessitant une formation initiale au moteur du CMS (comme à un traitement de texte spécialisé).

Pour identifier la réalité des coûts et des temps passés, on peut utiliser quelques indications grossières, en distinguant :
- la création de l’information (activité peu formalisée et diffuse dans la structure)
- la rédaction web (au temps passé, ou au volume produit)

un Sondage indicatif de mars 2013, "Sur la base de « produits » définis et ne tenant pas compte de la spécificité technique, des déplacements ou de l’expérience des rédacteurs, ... arrive aux moyennes suivantes (les chiffres entre parenthèses sont des extrêmes très décalés par rapport à la majorité des réponses)" :

REDACTION :
- Publi-Rédactionnel (1500 signes) : de 50 à 150 euros (35-200)
- Article (3000 signes) : de 100 à 350 euros (50-600)
- Article (6000 signes) : de 200 à 500 euros (100-800)
- Dossier (12000 signes) : de 300 à 800 euros (175-1200)

WEB
- 1 page web (création) - 1000 signes : de 50 à 150 euros (30-150)
- 1 page web (création) - 1500 signes : de 60 à 200 euros (50-300)
- 1 page web (réécriture) - 1000 signes : de 30 à 60 euros (15-75)
- 1 page web (réécriture) - 1500 signes : de 45 à 75 euros (30-80)

COMMUNITY MANAGER - Tarif journalier : de 300 à 500 euros (300-600)
REDACTEUR (MISSIONS) - Tarif journalier : 200 à 500

Prenons un site moyen, disons d’une centaine d’articles, cela tourne immédiatement à un montant dépassant les 10 k€ (100 articles x 100 € / page Web) !!

Et nous n’évaluons pas l’expertise nécessaire pour s’imprégner du sujet, ni le temps de recherche et de documentation préalable à la rédaction... voyez du coté des journalistes spécialisés des quotidiens..

Selon le cas et le contexte, vous achèterez un site "déjà rempli" (mais il faut alors fournir le contenu textuel [12]), ou bien la rédaction-saisie sera à la charge des équipes-client...

 Pourquoi cela ne suffit pas

Le titre initial de cette section aurait plutot été Et le site plante ; mais cette expression serait trop restrictive, pour prendre en considération trois aspects : le référencement, l’évolutivité, et... les plantages (les pannes -même mineures- sont souvent plus fréquentes en informatique qu’en automobile).
Concernant ce référencement naturel, l’Optimisation pour les moteurs de recherche s’obtient dès la rédaction des articles, et la conception des liens du site, pour un référencement naturel sémantique.
L’assistance de maintenance corrective et évolutive représente aussi un investissement, pour une bonne présence permanente de votre site, et pour pérenniser sa durée : en particulier, l’utilisation d’une base solide -soutenue par une communauté réactive d’utilisateurs francophones- sera à privilégier, même pour un produit commercial ; à contrario, utiliser une base CMS propriétaire fermée revient à tendre votre site aux menottes du prestataire... avec les conséquences financières que vous chiffrerez !

 Et après...

Votre site Internet a déjà eu "une belle vie" ; présent sur la toile depuis plusieurs années, il a acquis un lectorat de consultations, et représente une certaine valeur pour vos visiteurs habituels ; il sert même de référence souvent consultée dans votre champ d’activité, et apporte donc une valorisation publicitaire d’image et de communication à votre structure.
Le temps passé à obtenir son référencement [13] naturel représente aussi un investissement qui s’apparente au "pas de porte" d’un fonds de commerce.

Au vu de tous ces investissements réalisés, comment allez-vous pouvoir réutiliser ces données "fondées" dans le monde pseudo-virtuel du Web, mais monde bien réel pour les visiteurs du site ?


Au vu de ce balayage, il apparait clairement que le principal poste de dépenses sera le contenu rédactionnel, suivi du gain (invisible et immatériel) du référencement naturel qui se construit dans la vie du site : cette conclusion -souvent ignorée- est bien naturelle, car c’est aussi la principale valeur ajoutée -l’information proposée- pour le visiteur de votre site, n’en déplaise aux graphistes et publicitaires de tout poil.

Cette analyse relativise l’intérêt réel des solutions locatives, qui ne rendent manifestement qu’un service temporaire, sauf à obtenir une garantie de restitution des contenus textuels sous forme ré-utilisable [14], car la véritable "valeur" du site est de pouvoir librement le transporter ou ré-organiser ailleurs sur le Web.


Merci de nous signaler les coquilles, imprécisions ou erreurs qui figureraient dans cette page.

[1Cette page a plutôt pour but de proposer une méthodologie de balayage et prise en compte de tous les éléments de valorisation de cet actif intangible que représente un site Internet.. rien à voir avec les effets de mode, et les surcouts de réputation/volume de certains groupes (prestataires, ou clients !).

[2un exemple du leader français débutant à moins de 5€/ans OVH.

[3Vérifier le nom d’utilisateur titulaire du nom de domaine par un Whois, en particulier à l’AFNIC.fr qui est "le registrar référent" pour les sites français

[4Mais la revente de noms de domaine peut générer chez certains "revendeurs" des frais de gestion d’un montant disproportionné, sans même parler des pratiques de cyber-squatting !

[5Une première synthèse trouvée sur le Web : CCM Choisir un hébergeur.

[6Combien d’hébergeurs ont "mis la clé sous la porte" financièrement, ou technologiquement parlant ?

[7A commencer par l’adaptation garantie aux évolutions systèmes technologiques et de sécurité !

[8Nombre d’hébergeurs, et pas seulement Facebook, s’approprient par contrat la propriété totale des écrits et autres données multimédia enregistrées dans leurs systèmes, à commencer par certains Wix, Jimdo... et Wordpress.com !

[9Par exemple à l’occasion d’une refonte contractuelle, commerciale, financière ou technique.

[10En contrepartie, de très nombreuses agences de communication Web se bornent désormais à reprendre l’un des innombrables modèles disponibles/payants sur le Web, donc sans recherche de communication et sans valeur ajoutée individualisant le site du client ; les tarifs ne s’en ressentent pas, car c’est le seul élément "tangible" à l’achat par le client : une belle image !?

[11Toute l’importance est donc à accorder au choix du CMS, qui garantira la récupération du contenu !

[12Attention aux coûts cachés correspondant au travail préparatoire de documentation et de communication des équipes internes.

[13Conserver le référencement impliquera la conservation des URL personnalisées lors de toute migration...

[14La définition d’une forme réutilisable pour un site Web ne relève pas de cet article : disons simplement que l’aspiration du site résultant ne vous apportera qu’à peine le gain de rédaction du texte, mais tout le travail de mise en forme, d’illustration-iconographie, voire d’organisation de l’arborescence, et de référencement est -de fait- perdu ; il faudrait préférer la possibilité de reprise "native" des données à partir de l’exploitation directe de la base de données des textes et tous les documents/fichiers (multimedia) joints.

[15Cette page a plutôt pour but de proposer une méthodologie de balayage et prise en compte de tous les éléments de valorisation de cet actif intangible que représente un site Internet.. rien à voir avec les effets de mode, et les surcouts de réputation/volume de certains groupes (prestataires, ou clients !).


Liens A2A visibles seulement pour les inscrits.
Liens visibles seulement pour les inscrits.

Article publié le 19 juin 2014, et actualisé en août 2022 décideurs .

Répondre à cet article